Contre toute attente, Microsoft a reconnu sa défaite face à son rival historique PlayStation dans la guerre des consoles qui fait rage sur le marché depuis deux décennies.
La guerre des consoles, voilà une saga qui dure et qui alimente de nombreux débats entre les fans de jeux vidéo. Un terme qui peut sembler archaïque, démesuré, parfois même extrapolé, mais que tout le monde comprend aisément, car trois constructeurs dominent le marché des consoles de jeux depuis plus de 20 ans : Nintendo, Sony et Microsoft. Si les deux premiers bénéficient de leur notoriété historique en plus de leur capacité à innover, la firme de Redmond, arrivée plus tard sur le marché, a cravaché pour prouver au public qu'elle disposait de sérieux atouts avec ses consoles Xbox. Malgré cela, Microsoft vient tout juste de faire une étonnante déclaration. L'entreprise s'avoue vaincue face à ses concurrents et notamment face à son rival historique PlayStation.
Xbox met un genou à terre face à PlayStation
Dans le cadre du rachat d'Activision Blizzard par Microsoft, les deux entreprises se retrouvent actuellement auditionnés par un tribunal fédéral. En effet, la FTC (Federal Trade Commission), autorité américaine de régulation de la concurrence, avait décidé d'attaquer la firme de Redmond pour bloquer cette acquisition qui pourrait bouleverser les équilibres en place sur le marché du jeu vidéo. De cette audition filtrent de nombreuses informations intéressantes, dont une lâchée par Microsoft lui-même et relayée par The Verge qui devrait faire plaisir à ses concurrents Sony et Nintendo.
Devant le tribunal fédéral, Microsoft, sûrement dans une volonté de justifier la nécessité d'acquérir Activision Blizzard, a reconnu avoir perdu la guerre des consoles. "Xbox a perdu la guerre consoles et ses rivaux sont bien positionnés pour continuer à dominer le marché". La firme concède que Xbox s'est toujours positionné derrière Nintendo et PlayStation, Sony dominant le marché depuis deux décennies et cinq générations de consoles. On apprend également que Xbox occupe 21 % du parc de consoles installé sur le marché (les parts de ses concurrents étant confidentielles).
L'aveu de faiblesse, une stratégie gagnante pour Microsoft ?
Sur le plan des chiffres, il est vrai que Microsoft semble déjà distancé par Sony sur la génération de consoles lancée en novembre 2020 par la PlayStation 5 et la Xbox Series. De récents rapports indiquent que les ventes de PS5 devancent celles de la Xbox Series d'environ 15 millions. Hormis sur la génération PS3/Xbox 360, il n'y a pas photo : Sony fait mieux que Microsoft. Mais voir l'entreprise américaine reconnaître sa défaite d'une telle manière à tout de même de quoi étonner, surtout que les ventes de hardware ne représentent plus le seul terrain sur lequel Xbox peut se distinguer. Avec son Game Pass, la marque dispose d'un atout sérieux dans sa manche pour faire de l'ombre à ses rivaux.
Encore une fois, il s'agit très certainement d'une stratégie de la part de la firme de Redmond pour justifier de son besoin de racheter Activision Blizzard. Se placer dans une position de faiblesse suffira-t-il à convaincre les autorités américaines ? Cela reste à voir. En attendant, si le rachat est finalisé, Sony ne compte pas rester les bras croisés et a déjà une idée en tête : ne pas divulguer d'informations sur la PS6 à Activision.